Proposition synopsis clip "L'amour est laid" de Guillaume Grand

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Proposition de synopsis pour le clip « L’amour est laid » de Guillaume Grand  par Manuel Froger

Scène 1 : Une jolie femme est en train de se maquiller, assise, devant son miroir. Dans la chambre d’à côté, son compagnon resté seul, dort profondément. Elle rehausse le contour de ses yeux de mascara, lisse minutieusement ses cils, brosse délicatement ses cheveux et termine par un rouge à lèvres de grande marque. Une larme perle sur sa joue. Elle se lève, met son soutien-gorge avec sensualité, remonte ses bas-résilles et positionne avec féminité son porte-jarretelles. Elle enfile une robe de soirée et serre la lanière de ses chaussures à talons hauts, de ses belles mains fraîchement manucurées. Son appartement est luxueux, richement décoré, et la demoiselle fait à l’évidence partie de la « bonne société ». Puis, elle descend l’escalier cossu de l’immeuble, aux murs couverts de moulures et éclairé d’un superbe lustre doré de mille feux. Dans le hall d’entrée, elle croise un couple de voisins bourgeois quinquagénaire riant, un peu éméché, qu’elle salue d’un beau sourire, et part dans la rue. Dehors, il fait nuit noire. Au pied de l’immeuble, un jeune homme fait la manche en jouant de la guitare (G. Grand)…

Playback G. Grand - jouant de la guitare dans la rue - la regarde s’en aller…

Scène 2 : On retrouve notre jolie fille dans la rue qui, tout en marchant, observe le reflet de son image dans les vitrines des commerces. Elle est si élégante avec ses longues jambes galbées, sa démarche assurée et son visage charmeur que plusieurs badauds se retournent sur son passage. Elle s’arrête à l’intersection d’un carrefour. Le feu est rouge pour les piétons ; on pense qu’elle attend pour traverser mais, de toute évidence, elle est arrivée à destination... Là, sous les feux tricolores qui illuminent son adorable minois, elle réajuste sa tenue, entrouvre un peu plus son décolleté et ébouriffe légèrement ses cheveux. On comprend alors qu’il s’agit d’une « call-girl ». Pour patienter, elle sort une cigarette d’un bel étui métallique de grande marque. Un passant, saisissant l’occasion pour tenter de la séduire, lui propose du feu qu’elle accepte et qu’elle remercie d’un charmant sourire. Ce dernier, comprenant qu’il n’a aucune chance avec la belle, passe son chemin. Une grosse berline noire s’arrête alors à son niveau : la portière côté passager s’ouvre et elle s’engouffre avec beaucoup de féminité et de classe, dans le véhicule…

Playback G. Grand – qui est assis à l’arrière du véhicule avec sa guitare – observe la scène et voit bientôt  la main du conducteur caresser la cuisse de sa jolie passagère…

Scène 3 : Au matin, la jolie fille rentre chez elle à pied. Elle s’arrête devant la vitrine d’un grand joaillier pour admirer les parures de bijoux. Elle entraperçoit à l’intérieur un couple de quadragénaires, plutôt aisé financièrement, dont l’homme est en train de passer une bague au doigt de sa promise : contre toute attente, celle-ci détourne la tête lorsqu’il s’approche pour l’embrasser. Puis, la cliente se lève ; au travers de la vitrine, on voit le couple se disputer et la femme quitter la bijouterie, apparemment furieuse. A la porte du magasin, la furibonde, très hautaine, dévisage  notre héroïne avec mépris. Son regard revient alors vers l’homme éconduit, resté seul dans la bijouterie, qui semble se ficher totalement du départ précipité de sa fiancée… Notre personnage continue sa route, observe un malheureux seul à la terrasse d’un café en train de déchirer une photo de sa femme qui vient de le quitter, les yeux rougis par la tristesse. A la table d’à-côté, un jeune couple se bécote après une nuit d’amour torride. Elle arrive chez elle, se démaquille rapidement puis se déshabille. Elle se glisse alors dans le lit aux cotés de son compagnon, qui est toujours endormi. Elle se blottit contre lui avec tendresse, en prenant soin de ne pas le réveiller : elle peut enfin s’assoupir sereinement et oublier sa nuit « de travail »…

Playback G. Grand – jouant de la guitare assis sur un fauteuil près du lit, les sous-vêtements de la jeune femme étant posés sur l’accoudoir – la regarde s’endormir…

fin

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